L’exploitation “EARL Archimbaud Vache – Le Clos des Cazaux” a été reconnue comme étant une
EXPLOITATION DE HAUTE VALEUR ENVIRONNEMENTALE

La Haute Valeur Environnementale (HVE) s’appuie sur des indicateurs de performance environnementale.

L’agriculture à haute valeur environnementale (HVE) est une certification créée et encadrée par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt visant à valoriser les productions issues d’exploitations agricoles qui s’engagent volontairement dans des démarches respectueuses de l’environnement. Initiée en 2011, c’est une démarche globale de préservation de l’environnement qui ne certifie pas la qualité d’un produit mais la qualité environnementale d’une exploitation toute entière !

Quels sont les points communs et les différences entre HVE et Bio ?

HVE et Bio sont deux dispositifs publics permettant la valorisation de produits agricoles, transformés ou non, dont les modes de production sont plus particulièrement respectueux de l’environnement. Ils sont encadrés par un cahier des charges précis dont les exigences sont contrôlées sur place par des organismes indépendants agréés par l’État (l’organisme certificateur est l’AFNOR).

  • La Bio est un sigle officiel. Ce sigle est encadré par un cahier des charges défini au niveau réglementaire européen et peut porter sur un produit, transformé ou non. Les exigences sont attendues sur l’ensemble des étapes de la filière : de la production des matières premières jusqu’à la transformation et la distribution, et font l’objet de contrôles à tous les stades… Ainsi, tous les opérateurs des filières biologiques sont contrôlés depuis la production jusqu’à la commercialisation. Ils sont au total plus de 42 000 en France. Le logo européen est apposé sur les produits depuis 2010 et le logo AB peut être utilisé en complément.
  • HVE est une mention valorisante encadrée par les pouvoirs publics français et permet une certification « d’exploitation ». Le cahier des charges porte sur l’ensemble de l’exploitation agricole. L’agriculteur, pour obtenir la certification, doit raisonner ses pratiques à l’échelle de l’exploitation agricole entière (principes de l’agro-écologie) en tenant compte de l’ensemble des zones naturelles présentes sur son exploitation et pas seulement sur ses terres en production agricole. Un logo permet d’identifier les produits issus d’exploitations HVE en niveau 3 uniquement.

Que garantissent aux consommateurs ces deux types de certification ?

La production biologique atteste d’une préoccupation environnementale à tous les stades, notamment par la mise en place de pratiques garantissant l’absence d’utilisation de produits chimiques de synthèse et d’OGM. Le mode de production biologique repose notamment sur le respect des systèmes et cycles naturels, le maintien et l’amélioration de la santé du sol, de l’eau, des végétaux et des animaux, contribue à atteindre un niveau élevé de biodiversité et respecte des normes élevées en matière de bien-être animal.

La certification HVE va plus loin et atteste d’une excellence environnementale traduite par l’atteinte de seuils de performance (obligations de résultats) dans 4 domaines :

  • La biodiversité ;
  • Une stratégie phytosanitaire ;
  • La gestion de la fertilisation ;
  • La gestion de la ressource en eau.

Les bonnes pratiques de la HVE

Préservation de la biodiversité

Plusieurs pratiques ou actions favorables à la biodiversité sont prises en compte dans le cadre de la certification Haute Valeur Environnementale telles que :

  • Maintenir, voire augmenter, la part de l’exploitation réservée aux infrastructures agroécologiques (= habitats semi-naturels qui ne reçoivent ni fertilisants chimiques ni pesticides) tels que des prairies permanentes, des lisières, des haies et arbres isolés, des bandes enherbées, des terrasses et murets, des mares et fossés, etc.). Et il y a nécessité aussi de les entretenir pour augmenter encore la biodiversité ! le ratio minimum doit être de 10% de surface agroécologique sur l’ensemble de l’exploitation, nous sommes à 137%… grâce à notre vignoble de Gigondas, entre autre, où nous avons laissé 20 mètres de forêt entre chaque parcelle pour que les animaux sauvages puissent circuler sans rentrer dans notre vignoble.
  • Diversifier les espèces végétales cultivées et les espèces animales élevées : dans nos haies et arbres isolés nous laissons toutes espèces Méditerranéennes d’arbres et arbustes pousser et avons planté des haies de cyprès pour couper le Mistral sur nos parcelles les plus ventées.
  • Installer des ruches et/ou favoriser la présence de fleurs pour nourrir les abeilles et autres insectes associés : nous avons implanté des ruches jusqu’à il y a 3 ans.
La stratégie phytosanitaire

La certification Haute Valeur Environnementale valorise les exploitants qui cherchent à limiter leur dépendance aux intrants chimiques, notamment en produits phytosanitaires. Les pratiques mises en œuvre pour limiter leur utilisation sont valorisées dans le cadre de cette certification et notamment :

  • L’application ciblée et raisonnée des traitements : au Domaine nous bénéficions de l’infrastructure de stations météos offerte par le logiciel METEUS. Ce qui nous permet de gérer nos traitements phytosanitaires au plus prêt des incidents climatiques. Nous entretenons et préservons un maximum les zones non traitées (haies, forêts, murets…).
  • L’utilisation de méthodes prophylactiques alternatives à la lutte chimique (travail manuel au lieu de lutte chimique) : nos vignobles sont ébourgeonnés, effeuillés et vendangés à la main afin d’aérer la végétation, d’éviter les entassements de fruits et d’optimiser la qualité de la cueillette tout en évitant l’utilisation de produits chimiques contre les maladies en résultant (pourriture grise, black rot, mildiou, oidium etc.).
  • L’enherbement : celui mis en place au domaine a plusieurs nécessités :
    1. Limiter l’érosion, éviter le ruissellement et favoriser la vie du sol en limitant les labours pour ce qui est de l’enherbement naturel maitrisé pluri-annuel.
    2. Restructurer le sol dégradé par trop de labours lorsque nous reprenons des terres.
    3. Refaire complètement la qualité du sol lors de la replantation par un repos de 5 ans entre deux plantations en utilisant de l’enherbement à l’orge et la vesce afin d’ajouter de l’azote organique (vesce) et décompacter le sol (orge).
La gestion de la fertilisation

La Haute Valeur Environnementale valorise les exploitations qui ont une gestion équilibrée de leur fertilisation et faiblement dépendantes en apports extérieurs de fertilisants. Les pratiques qui sont valorisées dans le cadre de cette certification sont notamment les suivantes :

  • Réaliser un bilan azoté afin de suivre les apports et sorties d’azote par des analyses de sols effectuées sur toutes les UC (unités culturales) afin de voir l’état des éléments chimiques (azote, potassium et phosphore) et les carences potentielles, de même pour les micro-organismes responsables de la vie du sol.
  • Adaptation des apports d’azote aux besoins de la vigne en fonction des parcelles au vu des analyses (pas d’ajout d’azote si les analyses ne le valident pas).
  • Introduction de légumineuses dans les couverts végétaux pour faire l’azote organique.
  • Analyse en cour de végétation (tous les quinze jours) de feuille pour détecter les carences en oligoélément avant même que la vigne de manifeste la carence sur les feuilles. Puis pulvérisation de bouillie d’algues maritimes bio additionnées des éléments manquants pour corriger les carences.
La gestion de la ressource en eau

La Haute Valeur Environnementale valorise les exploitants qui cherchent à limiter leur dépendance aux intrants, notamment en eau. Les pratiques qui sont valorisées dans le cadre de cette certification sont notamment les suivantes :

  • La mise en place d’une irrigation dirigée par 3 stations de contrôle hydrique au sein de l’appellation pour n’arroser que quand la sécheresse pose problème à la maturité de la récolte et à la vie du vignoble.
  • La mise en place de pratiques culturales visant à limiter l’apport d’eau par la plantation de cépages résistants à la sècheresse.
  • Si besoin d’irriguer : un suivi détaillé de l’eau apportée par la répression des fraudes au niveau de l’appellation.
  • L’installation d’un matériel optimisant les apports d’eau (type goutte à goutte).
  • Installations pour limiter les pollutions des ressources en eau environnantes (nappes phréatiques et cours d’eau) : notre cave est raccordée au réseau de tout à l’égout du village qui retraite toutes nos eaux de nettoyage de cave et nos eaux de nettoyage et de rinçage de pulvérisateurs sont traitées en circuit fermé par le système Phytobac@. Nous pouvons donc dire que nous ne rejetons aucune eau polluée dans la nature.